Le 30 septembre, par un communiqué de presse, le Ministère de la Justice a annoncé la construction à Magnanville d’une maison d’arrêt de 700 places, avec une ouverture prévue à l’horizon 2027. Nous avons découvert ce projet, quelques heures à peine avant le communiqué du Ministère, à l’occasion d’un conseil municipal extraordinaire tenu à huis-clos et dont l’ordre du jour ne précisait pas l’objet. Passée la brutalité de l’annonce, nous souhaitons prendre la parole !

Un projet de cette nature et de cette importance, d’intérêt national mais aux conséquences locales,  ne peut se décider uniquement dans les sphères ministérielles, sans consultation des élus locaux et des habitants concernés. Les réactions spontanées des Magnanvillois ne se sont d’ailleurs pas faites attendre : hier soir, nous étions présents au rassemblement tenu devant la mairie par des habitants abasourdis ; une pétition lancée par des Magnanvillois a déjà reçu plus d’un millier de signatures ! Cette mobilisation légitime doit être écoutée. C’est pourquoi nous demandons l’organisation, dans les plus brefs délais, d’une réunion publique avec l’ensemble des acteurs du projet.

D’autre part, la connaissance du territoire portée par les élus locaux montre clairement que l’emplacement envisagé pour cette maison d’arrêt est inapproprié.

  • Elle se situerait à quelques mètres à peine des habitationset du lycée Léopold Sédar Senghor, qui irrigue tout le Mantois, et impliquerait de nombreuses nuisances (sonores, visuelles…) pour les riverains, les élèves et leurs enseignants.
  • En plus de sa vocation agricole, cette zone n’est pas un espace vierge mais un véritable lieu de vie des habitants des communes avoisinantes (Magnanville, Soindres, Vert…) où chacun va régulièrement se promener et se ressourcer.
  • Les infrastructures routières de cette zone sont déjà très chargées et l’augmentation significative du traficimpliquerait obligatoirement leur saturation régulière, au détriment même du fonctionnement de la maison d’arrêt.
  • L’environnement serait également un grand perdant : cette maison d’arrêt contribuerait à l’artificialisation des sols contre laquelle le gouvernement souhaite pourtant lutter et irait à l’encontre des règlements locaux d’urbanismes votés par les 73 communes de la CU GPS&O qui ont classé cet espace comme une zone agricole préservée.

A l’instar des Magnanvillois, les élus municipaux n’ayant pas pu s’exprimer sur ces sujet, nous demandons donc à ce que le conseil municipal se positionne contre ce projet, en phase avec les attentes de ses habitants.