Une fois encore, un rapport sans surprise, qui reprend les grandes orientations des années précédentes sans pour autant apporter d’autre solution pour les financer qu’une hausse de l’impôt foncier.
Nous irons donc à l’essentiel :
- Une épargne brute en forte baisse cette année 462 K€ (en 2024) contre 779 K€ (en 2023) soit une perte de 317 K€ (- 41%)
- A cela s’ajoute un déficit réel de 1,4 Millions d’euros en investissement.
Malgré cela vous persister dans un projet irresponsable de construction de gymnase, sans parler de l’impact sur l’impôt foncier, tout en minimisant les coûts globaux du projet.
En effet :
- Le coût du projet n’a pas été réévalué depuis 2021, ce malgré les inflations successives. Nous avons pourtant un élément de comparaison : la construction du gymnase de Mantes-la-Ville. Il a été évalué en 2021 à 8 Millions d’euros et en novembre 2023 à 11,5 Millions d’euros (+ 44%), rapporté à Magnanville on peut estimer une hausse de 4 Millions d’euros (pour le moment non prise en compte).
- Des subventions (identiques à celles de 2023 – 2,6 Millions prévues) qui risquent de ne pas arriver. Les finances du département sont au plus bas et il ne peut plus financer de nouveaux projets. Avez-vous déjà signé un partenariat ?
- Aucune perspective pour l’investissement futur pourtant nécessaire : Entretien du patrimoine, démolition des anciens gymnases, construction de vestiaires pour le foot… Nous vous rappelons qu’une commune qui n’investit pas est une ville qui meurt (M. LEBOUC), or à partir de 2026 avec les perspectives annoncées sur vos graphiques nous ne serons plus en capacité d’investir sans avoir recours à une hausse de l’impôt foncier.
Alors même qu’il existe des solutions alternatives de rénovation de nos gymnases, beaucoup moins coûteuses et plus écologiques car générant moins de déchets. Et vous en avez un bon exemple à Mantes la Ville, Le gymnase Guimier, aussi anciens que nos gymnases, va être rénover pour un montant de 2,1 millions d’euros.
Concernant la fiscalité, vous annoncez ne pas appliquer d’augmentation du taux communal en soutien à la population. De qui se moque-t-on ? Vous vous étiez pourtant engagé à reverser l’intégralité des AC complémentaires, lors du Conseil Municipal du 4 juillet 2023, pour compenser la hausse de la TEOM (+3,3%). Quel joli tour de passe-passe pour dire que vous n’avez pas augmenter les impôts. Néanmoins, ne pas reverser les AC supplémentaires (choix politique de la majorité) revient de fait à faire subir aux contribuables une augmentation de la taxe foncière. Sans compter l’augmentation qui aura lieu l’année prochaine pour rembourser l’emprunt.
Une fois de plus vous démontrer que les choix faits par la majorité dans ce rapport d’orientation budgétaire ne vont pas dans le sens d’un soutien à la population malgré les belles promesses annoncées. Il faut arrêter de vendre du rêve aux magnanvillois.
Mais nous l’avons dit, nous souhaitons également vous proposer un projet qui nous tient à cœur, un projet d’avenir et ambitieux. Il est né d’une conviction profonde : celle de la nécessité de repenser notre approche de l’alimentation, de l’agriculture et de l’éducation. Il s’articule autour de plusieurs objectifs clés, que nous souhaitons partager avec vous.
Il est important de comprendre que ce projet est une vision à long terme, une entreprise qui se construira progressivement et qui ne verra pas le jour du jour au lendemain. C’est un investissement pour l’avenir, dans la durabilité et dans la résilience de notre commune.
Ce projet c’est la mise en place d’une ferme maraichère multi-service et communale.
Tout d’abord, il s’agit de favoriser une alimentation en circuit court et local pour nos cantines municipales. En produisant localement les fruits et légumes consommés dans nos établissements scolaires, nous améliorerons non seulement la qualité de l’alimentation de nos élèves, mais nous contribuons également à réduire notre empreinte carbone. Nous pourrions même envisager à terme, de viser une production certifiée bio. C’est un horizon à portée de main.
Ensuite, ce projet permettrait de sanctuariser des terres agricoles précieuses, tout en préservant et en créant des emplois locaux non délocalisables. Il s’inscrit parfaitement dans une démarche de développement durable et de soutien à l’économie locale.
Mais ce n’est pas tout. Nous pourrions également mettre en place des ateliers de sensibilisation pour nos élèves. Comprendre d’où vient ce que l’on mange, comment les légumes poussent, appréhender la notion de saisonnalité… autant de savoirs essentiels à l’éducation des citoyens de demain.
Ce projet offre aussi l’opportunité de travailler en collaboration avec le lycée agricole Sully et diverses structures d’insertion, notamment, pour la phase de transformation des légumes. Une belle manière de renforcer l’action sociale tout en améliorant la qualité des cantines scolaires.
Il faut d’ailleurs souligner que ce projet s’inscrit pleinement dans le cadre des différentes lois EGalim, répondant ainsi à la recherche des délégataires de service publique comme Convivio, la recherche de producteurs locaux, fiables et de qualité.
Quant à la question foncière, nous avons déjà actuellement du foncier agricole communal qui pourrait peut-être être affecté à ce projet, mais nous pourrions également le cas échéant, acquérir ou louer d’autres parcelles. Il faut savoir qu’il faut environ 1 hectare pour produire le nécessaire pour environ 150 repas jours, il ne s’agit donc pas d’une très grande surface. Et cela nous est appris par le retour d’expérience de certaines communes qui on mis en place ce type de projet, notamment la commune de Grande-Synthe.
Nous pensons ce projet dans une logique de partenariat, peut-être sous la forme d’une convention avec un maraîcher, plutôt que de créer une régie municipale, ce qui nous semble plus réaliste et efficace.
Pour travailler ce sujet nous en avons discuté avec divers élus et acteurs de notre territoire. L’accueil a été unanimement positif, preuve s’il en est de sa pertinence et de sa nécessité. Et cela soulève d’ailleurs la question de la mutualisation, car il est indiscutable que d’autres communes seraient intéressées par ce type de projet. Magnanville pourrait alors servir de pilote à l’échelle communautaire, pourquoi pas en proposant la mise en place d’un PAT, un Projet Alimentaire Territorial. On voit se développer ces PAT dans un certain nombre de communautés d’agglomération et il faut savoir que c’est quelque chose qui est fortement subventionné par l’Etat. On peut d’ailleurs citer l’exemple de la Communauté d’Agglomération voisine, celle de Cergy-Pontoise, qui a récemment mis en place un PAT et qui a eu l’opportunité de le faire en convention avec le Parc Naturel Régional du Vexin, ce qui serait aussi une piste à envisager pour la CU puisque plusieurs communes de GPS&O font partie du PNR.
Nous sommes bien sûr à votre disposition si vous souhaitez échanger plus amplement sur cette proposition tout comme sur les autres propositions que nous avons pu vous présenter au fil des conseils municipaux et des DOB et que nous ne vous détaillerons pas de nouveau ce soir comme l’installation de panneaux solaires et de récupérateur d’eau de pluie sur les bâtiments communaux, la cantine à 1€ ou encore la mise en place de budgets participatifs.
En conclusion, s’il fallait dire en quelques mots notre position dans ce débat, nous pourrions la résumer ainsi : rénovation plutôt que construction, maraichage pour l’avenir et amélioration continue du cadre de vie des Magnanvillois.