Monsieur le Maire, chers collègues, en cette journée internationale des Droits des Femmes, nous avons souhaité vous présenter un vœu. Comme vous le savez, de par sa nature, un vœu n’est pas un acte engageant l’instance qui le vote, mais une manière d’appuyer une  volonté politique et d’affirmer son soutien ou sa détermination à agir.

Parce qu’aujourd’hui, une femme sur trois est victime de harcèlement au travail, et des milliers d’entre elles subissent le harcèlement de rue, des agressions sexuelles ou des violences conjugales.

Parce qu’aujourd’hui, et ce depuis le 1er janvier de cette année, Ashley,  Laura, Annie, Rosa, Isabelle, Saliha, Caroline, Lauran, Iraidan, Martine, Stéphanie, Muriel, Stella et Fatima sont décédées sous les coups de leurs compagnons ou ex-compagnons. (16 féminicides en 2021 au 07/03/21)

Parce qu’encore aujourd’hui, 12% des femmes de plus de 18 ans ont été victimes d’au moins un viol au cours de leur vie et presque 60% on reçu des propositions dérangeantes ou subi des comportements déplacés.

Parce qu’aujourd’hui encore, les inégalités salariales et d’accès aux postes importants et de directions planent  lourdement sur notre société.

C’est pour cela que nous vous présentons ce vœu ce soir.

Ce vœu n’a pas la prétention d’apporter de solution toute faite, mais propose de réfléchir à ce que nous pouvons faire ensemble en tant que commune.

Peut-être pourrions nous, par exemple, envisager de trouver un accord avec Batigère pour occuper  temporairement les locaux de cette ancienne RPA, aujourd’hui barricadée, durant le temps où ceux-ci seraient inoccupés, pour proposer un hébergements d’urgence aux femmes souhaitant échapper aux violences conjugales.

Peut-être ces hébergements d’urgence pourraient-être étendus aux sans domiciles fixe en période de plan grand froid ou encore aux familles se retrouvant sans toit suite à un incendie ou à un autre évènement imprévu.

Peut-être pourriez-vous, Monsieur le Maire, en tant que conseiller communautaire, porter une telle réflexion au niveau communautaire et proposer la création d’un centre intercommunal et mutualisé permettant de répondre à ces problématiques.

Peut-être pourrions-nous, sous la supervision de Mme BERREZAI, votre adjointe aux affaires sociales et aux droits des femmes, instruire un groupe de travail sur ce sujet et construire ensemble des propositions concrètes à la portée de Magnanville.

Chacun de nous doit se sentir concerné et œuvrer à faire disparaître ces fléaux. Et c’est pourquoi nous vous invitons à approuver ce soir ce vœu en faveur des droits des femmes et d’une société plus égalitaire.