Le budget proposé par la maire est en adéquation avec nos précédentes inquiétudes. Les documents présentés sont révélateurs de l’inquiétude que nous portons depuis un an : nous avons l’excédent brut le plus faible de l’échantillon de communes sélectionnées par la maire, et de loin (3 fois moins que la moyenne, 75 € contre 250 € par habitants).
La capacité d’autofinancement la plus basse de notre strate.
Le constat est encore plus flagrant en examinant l’évolution de l’excédent brut et de la capacité d’autofinancement nette sur les 2 précédents mandats (en comparaison avec la moyenne de la strate) : une baisse très nette de 28% entre les deux mandats alors qu’au niveau national l’évolution reste quasi stable, -3%. Baisse qui n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat de la politique de l’équipe majoritaire concernant les dépenses courantes de la commune et qui se poursuit en 2021 comme le montre ce nouveau budget.
Un budget de fonctionnement incompatible avec les investissements envisagés.
Ce budget de fonctionnement est par ailleurs loin de dégager un autofinancement suffisant pour réaliser les projets d’investissement ambitieux affichés par la majorité dans son « projet de ville » et proposant même, pour la 1ère fois, une perspective d’excédent brut négatif à – 152 000 €.
Un budget d’investissement sans vision sur l’avenir.
Toujours plus de communication, mais aucune traduction concrète dans le budget. L’annonce dans la presse locale de la « création d’un bureau de poste communal qui sera géré par la ville » en fin d’année, voir même l’ouverture d’une mairie annexe, ne font l’objet d’aucun plan de financement et n’apparaissent pas dans le budget.
Ce budget, loin de fixer une feuille de route à suivre pour réaliser le « projet de ville« , laisse une grande place aux rêves de beaux projets, sans fournir la moindre ébauche de perspective de financement pour les réaliser, on est loin du slogan de campagne « Projet/Budget ».
Retrouvez l’intervention d’Alexandre CHAMBORD
La presse expulsée sous escorte !
Prétextant la crise sanitaire, le maire a fait escorter par les ASVP le journaliste du Courrier de Mantes, venu couvrir le vote du budget, refusant de l’écouter, alors qu’il lui tendait les textes de loi autorisant sa présence.
Notre groupe est révolté par ces pratiques qui ne répondent pas aux exigences démocratiques de transparence, de publicité des débats et de liberté de la presse et apporte son soutien total aux journalistes.
Ce fait grave, qui s’ajoute au nouveau refus de diffuser les débats du conseil, confirme une nouvelle fois la volonté du maire d’empêcher les magnanvillois d’entendre les questions légitimes que posent plusieurs de ses orientations.